LA LIBERTÉ D'EXPRESSION
Parce-que c'est devenu une défense "passe-partout"..
ARTICLE PREMIER DE LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir
les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
ARTICLE 19 DE LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN
« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression,
ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses
opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre,
sans considérations de frontières, les informations et les idées
par quelque moyen d'expression que ce soit. »
Bonjour, bonsoir à tous et à toutes. Je tenais à écrire cet article car, depuis un certain temps maintenant, j'ai pu remarquer un comportement qui se généralise dans notre très chère Université Universelle. Un comportement que j'appelle « Abus de Liberté » et qui, même si elle peut sembler fondée pour certains, semble agaçante et inutile pour d'autres. Je n'écris pas cet article pour dénoncer; j'écris cet article pour vous rappeler ce qu'est l'un des principes fondamentaux de notre société: la vraie Liberté d'Expression.
Les professeurs de l'Université, ainsi que les guides et même les étudiants, se sont forcément retrouvés dans cette situation et sauront de quoi je parle: un élève perturbateur, l'avertissement ou la sanction qui tombe, et l'apostrophe quasi-systématique du fautif qui fuse telle une vanne dans un spectacle comique: « ET LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ?! ». Pour certains, c'est une simple blague. Une parole en l'air qui vise à amuser la galerie et peut-être détendre l'atmosphère, déjà très électrique. Pour d'autres, il s'agit d'un véritable argument, qui, pour eux, ne peut être taclé.
Je rappelle que la Liberté d'Expression, liberté que nous avons durement acquise (et que certains, certes, ne respectent pas, en dehors de l'Université Universelle et d'Habbo en général, mais ça c'est une autre histoire), nous permet de nous exprimer librement
tout en restant dans le respect d'autrui. En aucun cas, et j'insiste bien là-dessus, nos paroles ne doivent s'avérer irrespectueuses envers la personne qui nous écoute: insultes, menaces, intolérance, et j'en passe. Je prends l'exemple du professeur et de son élève. Le professeur fait son cours; il fait son devoir de citoyen et de professeur. L'élève, lui, s'amuse à interrompre le cours avec ses propos déplacés et réitérés. C'est donc un manque de respect envers le professeur. Auquel cas, l'élève est en tord, et la liberté d'expression n'est
PAS valable pour justifier l'acte de l'élève: il y a eu atteinte au respect d'autrui.
Et pourtant, nombreux sont ceux qui clament leur liberté d'expression car ils se font avertir, pour leur comportement indécent et irrespectueux. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas réellement le sens de ce droit, de cette liberté, et qui pensent que parce-que nous l'avons, nous pouvons nous en servir pour justifier tout et n'importe quoi. Mes amis, retenez bien cette phrase: la Liberté d'Expression n'est valable que si elle ne porte atteinte à personne. Nous ne pouvons pas nous permettre de dissimuler nos actes sous un principe aussi fondamental qu'une Liberté. Nous avons la chance de pouvoir nous exprimer librement, sans craindre de représailles, mais n'utilisons pas ce prétexte pour manquer de respect aux professeurs, aux guides, ou même aux autres élèves.
Nous sommes tous des êtres humains. Nous sommes tous nés libres et égaux en droit aux yeux de la société. Nous avons tous la même réaction lorsqu'une personne nous manque de respect - dans le cas présent, en nous interrompant avec des propos dénués de sens ou n'ayant aucun rapport avec ce que nous disions: cela nous frustre, cela nous énerve; c'est un manque de respect. Je vous pose la question: aimeriez-vous être à la place du professeur, dans l'exemple présenté ci-dessus ? Aimeriez-vous être interrompu sans arrêt ? Quelle serait votre réaction si le fautif clame son innocence en justifiant son acte par un sujet qu'il ne maîtrise pas ? Vous seriez, au mieux ennuyé, au pire énervé, reconnaissez-le. Alors, au nom de tous les professeurs, de tous les guides, de tous les élèves à qui c'est déjà arrivé: la Liberté d'Expression n'est pas une excuse passe-partout: c'est une valeur fondamentale de notre société, que nous avons acquise après des siècles et des millénaires de monarchie et d'écrasement sous l'oppression et sous le silence. Ne le gâchons pas, ne le gaspillons pas, mais chérissons-la, et évitons de la clamer inutilement.
Merci à tous ceux qui auront eu le courage
(et la patience) de lire cet article
jusqu'au bout.
Scheletro