Film réalisé par le scénariste Paolo Sorrentino, 2013 Inspiré du roman à succès la Dolce Vita de Vellini Article rédigé par bibivava23
Synopsis - L'histoire nous plonge au cœur des mondanités romaines à Rome. Jep Cambardella, un célèbre écrivain participe à toutes les soirées mondaines, quelques-unes des performances artistiques de la ville de Rome. Il a écrit un roman à grand succès qui lui à valut un prix littéraire, depuis il est journaliste, ses articles sont principalement centrés sur les critiques artistiques. Le jour de son 65ème anniversaire, à saturation, lassé par ce monde superficiel. Jep rêve de se remettre à écrire, traversé par le souvenir d'un amour de jeunesse qu'il n'a jamais oublié.
Première scène d'une des soirées mondaines du film.
Ce chef d'oeuvre nous emmène à la découverte de plusieurs lieux, découverte de monuments architecturaux de l'art romain comme - le parc des aqueducs de la via Appia une campagne romaine situé au sud-est de Rome où se déroule une performance artistique.
Une fabuleuse échappée nocturne à travers plusieurs palais romains. On commence par le portail de la villa du prieuré de Malte dont le trou de serrure permet de voir le dôme de Saint-Pierre. D’un geste théâtral, un personnage ouvre alors la porte de la villa pour laisser voir la basilique dans toute sa splendeur. L’échappée se poursuit par une visite des sculptures des musées capitolins, par l’ascension de l’escalier de Palazzo Braschi et par la contemplation du portrait de la Fornarina de Raphaël pour aboutir au Pallazo Spada où l’on se laisse prendre au piège de la fausse perspective de Borromini. Le caractère extraordinaire de cette visite est dû au fait qu’elle se déroule de nuit.
Des scènes artistiques
Certaines performances artistique, art éphémère, transgresse quelques interdit. Elles ont pour but d'étonner, mettre en situation de malaise les spectateurs en les faisant face - la nudité de l'artiste, la colère de l’artiste. Comme par exemple - cet scène avec un enfant qui exécute une performance artistique devant tous le monde, on la voit jeter des pots de peintures sur une grande toile en criant et en pleurant. S’agit-il d’une artiste authentique ? On peut en douter et se demander si, Sorentino ne fait pas satire d’un certain art contemporain.
Une autre scène se produisant dans une tente montre bien le caractère satirique du flim Jep reçoit une artiste pour interviewe, celle-ci ne cesse de se réconforter dans son orgueil et son égocentrisme en se positionnant sur un pied d'estal et parlant d'elle à la troisième personne et remontant dans ses souvenirs, ses souffrances comme si celle-ci était à l'origine de son art. Durant cet interview, Jep n'est pas aussi naif qu'il y parait. Il refuse de se laisser embobiner par des fanfaronnades comme ça. Et prend un malin plaisir à démonter le discours de l'artiste.
Certaines scènes se caractérisent par leur silence, de légers ralenti confère à certaines scènes son caractère incandescent. Elles nous font redécouvrir la beauté d'une ville et d'un monde de l’innocence de l'enfance pour certains passages où sont mis en scène des enfants jouant avec des nones.
Les personnages que l’on croise sont tous caricaturaux - un collectionneur d’art richissime qui s’adonne à la photographie, une chanteuse qui fait du play-back, un vieil aristocrate en fauteuil roulant, un mauvais dramaturge persuadé d’écrire des chefs-d’œuvre et débitant sa pièce devant une jeune femme qui a sniffé de la cocaïne, une femme âgée habillée en robe léopard. Tous sont vieux et semblent appartenir à un autre monde.
Ce n’est pas ici la Rome des cartes postales, mais une Rome secrète qui s’offre aux regards des happy fews qui ont su quitter le néant de la fête pour redécouvrir cette Rome que l’on croyait connaître, que l’on a sous les yeux, mais que l’on regarde sans la connaître vraiment.
J'ai énormément aimé ce film pour sa dimension artistique et je tenais à vous rédiger une critique afin de vous le faire partager.
Invité
Invité
Sam 29 Avr 2017 - 12:38
thx
she_
1ère année
579
Sam 29 Avr 2017 - 14:10
Merci pour le partage et pour ta critique.
Alexis_W
4ème année
2647
Lun 18 Nov 2019 - 20:25
Je l'ai revu récemment toujours aussi splendide et énigmatique