Nerthus
 | | Sam 23 Nov 2019 - 18:38 | | S1 - Comment sont négociés les salaires sur le marché du travail ?S2 - Quelles sont les contraintes pesant sur la fixation des salaires en France ?Juin 2019, vous avez achevé avec succès votre deuxième année de licence Economie et gestion à l’université de Nice. Dès le mois de mars, vous avez prospecté pour trouver un emploi d’été, vous devez signer cette semaine votre contrat de travail de serveur à temps plein dans un restaurant du bord de mer pour les mois de juin à août. Même si vous ne disposez d’aucun diplôme dans le domaine, ce sera le troisième été où vous travaillerez en tant que serveur.
Vous êtes satisfait car avec 9.3% de chômage dans les Alpes Maritimes, ce n’était pas évident. |
Témoignage · "Pour négocier mon augmentation salariale, j'ai préparé mes arguments en envisageant un rapport gagnant-gagnant"
Frank Pandiani, global food molecular business manager, a profité de sa dernière promotion pour négocier les conditions qu’il souhaitait. Il s’est appuyé sur son expérience réussie à différents postes au sein de l’entreprise.
A quelle occasion avez-vous récemment négocié une augmentation ?
J’ai pu négocier une augmentation lors de mon dernier changement de poste. Je suis entré chez SGS il y a cinq ans et chaque année, j’ai changé de fonction et obtenu plus de responsabilités. Pour cela, j’ai saisi des opportunités, j’en ai créé aussi, en lançant une nouvelle offre de protection des marques au sein de ma division, que j’ai développée au niveau mondial. Ma formation de base, un doctorat en biologie moléculaire, a été déterminante dans la décision de me confier la direction d’un laboratoire au Portugal dans ce même domaine. Cette progression régulière a été accompagnée de réévaluations de ma rémunération mais sans négociation de ma part. Mais pour négocier les conditions de mon poste actuel, j’ai pu m’appuyer sur les résultats obtenus sur mes précédents postes.
Comment vous êtes-vous préparé à cette négociation ?
J’ai souligné mon adéquation avec les compétences recherchées pour le poste, la taille des équipes à gérer, la complexité de la tâche à venir. J’ai aussi regardé les études de rémunération pour me fixer une fourchette. Il est important d’être raisonnable pour être crédible, d’évaluer un montant qui tienne compte par exemple du chiffre d’affaires de la business unit dont on prend la charge. Si l’augmentation demandée est trop haute, on perd tout crédit, si elle est clairement sous-évaluée, ce n’est pas bon non plus, cela engendrera de la frustration.
Qu’avez-vous négocié ?
La clé d’une négociation réussie réside dans la discussion et l’ouverture, pas l’intransigeance. Il est possible d’obtenir d’autres éléments que le salaire, et cela peut peser dans la balance. J’ai ainsi négocié en plus d’une augmentation, la prise en charge de mon logement au Portugal où se trouve le laboratoire que je dirige et j’ai demandé une formation diplômante. En contrepartie, je me suis engagé à rester un certain temps dans la société. Mon employeur s’y retrouve et moi aussi. Il faut aborder une négociation de manière positive, s’y être préparé, envisager un rapport qui sera gagnant-gagnant.
Source : https://cadres.apec.fr
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[*]Observez et analysez la négociation salariale de Franck Pandiani à travers son témoignage ci-contre.
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La direction de la compagnie est prête à revenir sur sa position concernant l'augmentation des salaires et annonce mardi qu'elle est prête à ouvrir des négociations sur la période de 2019-2021.
La direction d'Air France a proposé mardi à l'ensemble des syndicats « l'ouverture d'une négociation pluriannuelle sur les salaires (2019-2021) » pour sortir du conflit en cours depuis février, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Elle demande aux onze syndicats appelant à la grève de « suspendre le conflit le temps de cette négociation » et promet, en cas d'accord, de revaloriser de 2% les grilles salariales pour 2018, contre 1% en deux temps prévu actuellement.
Après la grève de mardi, 30% des avions de la compagnie ne circuleront pas mercredi. Air France a présenté sa première estimation du mouvement social qui l’agite. « L’impact sur le résultat d’exploitation d’Air France des sept jours de grève entre le 22 février et le 11 avril est estimé à 170 millions d’euros », a annoncé la direction mardi à l’occasion de la publication de son trafic pour le mois de mars.
De nouveaux appels à la grève
Onze syndicats de tous métiers réclament 6% d'augmentation générale. Ils appellent également à la grève mercredi, puis les 17 et 18 avril, ainsi que les 23 et 24 avril. La direction estime, compte tenu des déclarations préalables reçues (loi Diard), le taux de grévistes à 35,3% pour les pilotes, 20,2% pour les personnels navigants commerciaux (PNC, hôtesses et stewards) et 13% pour les personnels au sol.
Si la mobilisation semble moins importante qu'habituellement pour les deux dernières catégories, ce n'est pas le cas chez les pilotes où le taux de participation est plus élevé que précédemment.
+6% des salaires
L'intersyndicale de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et Sud), réclame, comme l'Unac qui n'en fait pas partie, une augmentation de 6% des grilles salariales, au titre des efforts passés et des bons résultats de l'entreprise.
La direction réplique que la dynamique de croissance n'est pas assez solide pour accorder de telles revalorisations, qu'elle chiffre à 240 millions d'euros par an.
Elle a décidé d’appliquer en 2018 une augmentation générale - la première depuis 2011 - de 0,6 % au 1er avril et 0,4 % au 1er octobre. Avec les augmentations individuelles (1,4 % pour les personnels au sol) et l’intéressement (130 millions d’euros), l’entreprise affirme redistribuer « 200 millions d’euros » à ses salariés
Article L. 2242-1 du Code du travail
Dans les entreprises où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales d'organisations représentatives, l'employeur engage au moins une fois tous les quatre ans [...] Une négociation sur la rémunération, notamment les salaires [...] |
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[*]Quels sont les motifs qui ont poussé la direction d’Air France à ouvrir des négociations salariales ?
[*]Repérez les propositions de la direction et ses arguments. Faites de même pour les syndicats.
[*]Quelles sont les conséquences de l’absence d’accord.
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Maria, ouvrière « oubliée » pendant trente-trois ans
L’histoire de Maria est symptomatique de la facilité avec laquelle certaines entreprises peuvent priver de carrière leurs salariées. Cette ouvrière, aujourd’hui retraitée, travaillait chez un fabricant de composants électromécaniques pour l’aéronautique et l’automobile. Toujours à temps complet et sans jamais susciter aucun reproche de sa hiérarchie sur la qualité de son travail ; elle-même ne s’est jamais plainte. Résultat : jamais une promotion ne lui sera proposée. « Je n’ai même jamais eu d’entretien d’évaluation », souligne Maria. Lors d’un plan social, on lui demande de prendre une retraite anticipée. Un déchirement pour cette femme qui a travaillé trente-trois ans dans la même usine.
Un syndicaliste CGT prend contact avec elle : « Il s’était aperçu que ma retraite était très faible, que je n’avais pas gagné beaucoup, après toutes ces années. Il voulait me défendre », raconte-t-elle. Comme des salariés venaient d’obtenir réparation pour discrimination syndicale, le cégétiste lui propose d’adopter la même démarche. Démonstration est faite que les hommes ont tous des rémunérations supérieures à
celles des femmes, 1 805 euros en moyenne, contre 1 651 euros. La cour d’appel de Paris donne raison à Maria, le 16 juin 2011, et condamne l’entreprise à lui verser 53 700 euros au titre du préjudice (retards de salaire et de retraite) et 35 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral. La durée du préjudice est estimée à vingt-trois ans. Une victoire contre une discrimination salariale à l’état pur. Car si Maria est restée « OS 3 » si longtemps, c’est bien parce qu’elle était une femme, et qu’elle n’avait rien exigé.
Source : https://www.humanite.fr
Source : https://www.midilibre.fr
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[*]Dans chacun des documents ci-contre, identifiez la contrainte qui pèse sur les entreprises en matière de fixation des salaires puis expliquez en quoi elle constitue une contrainte.
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Après plusieurs mois de négociation, les syndicats d’employeurs des hôtels, cafés et restaurants (UMIH, GNC, CPIH, SNRTC, SYNHORCAT et FAGIHT et trois syndicats de salariés (FO, CFDT et la CFTC, la CGT et la CGC n’ayant pas signé) se sont réunis en commission le 25 juin 2017 pour signer l’avenant (modification) numéro 20 à la convention collective des hôtels, cafés et restaurant (HCR).
L’avenant numéro 20 prévoit notamment une nouvelle grille de salaire revalorisée
Définition générale du niveau I - Employés
Niveau 1 | COMPÉTENCES (expérience et/ou formation requise) | CONTENU DE L'ACTIVITÉ | AUTONOMIE | RESPONSABILITÉ | Echelon 1 | Connaissances élémentaires permettant l’adoption aux conditions générales du travail. | Tâches d’exécution simple, répétitives. | Contrôle permanent. | Conformité aux consignes et instructions données. | Echelon 2 | Scolarité obligatoire et formation sur le tas. Emploi correspondant à un CQP. | Tâches d’exécution simple mais variées. Emploi de matériel professionnel. | Contrôle direct régulier. | Conformité aux consignes et instructions données. | Echelon 3 | Première expérience professionnelle contrôlée. | Tâches plus variées nécessitant l’emploi de matériel professionnel avec instructions orales ou écrites. Exécution avec habilité, dextérité et célébrité. | | Conformité aux consignes et instructions données. |
Nouvelle grille de salaire applicable dans touts les entreprises HCR depuis le 01 septembre 2017
| Niveau I | Niveau II | Niveau III | Niveau IV | Niveau V | | Échelon 1 | 9.86 | 10.02 | 10.61 | 11.13 | 13.16 | | Échelon 2 | 9.90 | 10.18 | 10.67 | 11.30 | 15.29 |
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[*]A partir du contexte et des documents ci-contre, déterminez le salaire brut que vous percevrez dans votre emploi de serveur. Déduisez de votre analyse l’intérêt des grilles de salaires dans les conventions collectives.
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C'est l'une des mesures d'austérité soumise par la directionaux syndicats dans le cadre du futur accord de compétitivité.
Entamées le 29 mai, les négociations entre les syndicats et la direction de PSA entrent dans le vif du sujet. « La direction envisage de proposer un gel des salaires, la suppression de certaines primes et la flexibilité avec une gestion annuelle du temps de travail », résume Pierre Contesse, délégué Force ouvrière du site de Rennes-la Janais.
En 2014, le constructeur réfléchit à un gel des augmentations générales de salaires et à un « budget modéré » pour les augmentations individuelles. « Pour 2015 et 2016, la direction propose des hausses limitées, selon les résultats du rebond de l'entreprise », poursuit Franck Don, représentant national CFTC.
Les primes supprimées ou allégées seraient celles portant sur la majoration des horaires pour les équipes de nuit, les majorations du samedi, les heures supplémentaires, l'assurance pour aléas de carrière ainsi que les primes d'ancienneté au-delà de quinze ans ou de rentrée scolaire. Le salaire de base et le treizième mois, eux, seraient maintenus.
Pour mieux amortir les variations d'activité au fil des mois, le temps de travail serait annualisé. De leur côté, les syndicats demandent des engagements sur les volumes fabriqués et le maintien des usines en France. Sur cette question, la direction n'a encore pris aucun engagement, précise la CFTC.
Les négociations doivent s'achever le 23 octobre. Elles doivent aboutir à un accord mi-novembre, qui portera sur les trois ans à venir. Pour Pierre Contesse, « la direction est en train de planter le décor de ce qui nous attend et c'est du dur qui nous arrive ! »
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